Avec Bugatti, on pensé avoir vu le plus beau, le plus performant et le plus luxueux en matière d’automobile. Eh bien on se tromper ! Voici la Bugatti Tourbillon, la nouvelle hypercar de Molsheim capable d’avaler le 0 à 300 km/h en moins de 10 secondes grâce à sa puissance spectaculaire de 1 800 chevaux.
Bugatti nous avait habitué à des puissances spectaculaires, comme avec les 1 000 ch de la Veyron, ou encore les 1 500 ch de la Chiron. Mais là, cela se passe de commentaire ! Avec une puissance cumulée de 1 800 ch, dont 1 000 ch délivré par son nouveau moteur atmosphérique V16, la Bugatti Tourbillon avale le 0 à 100 km/h en 2,0 secondes, le 0 à 200 km/h en moins de 5,0 secondes et enfin, le 0 à 300 km/h en moins de 10 secondes. Ah, j’allais oublier, il lui faut moins de 25 secondes pour atteindre les 400 km/h !
Cette nouvelle Bugatti est propulsée par un tout nouveau moteur V16 atmosphérique de 8,3 litres de cylindrée, conçu en collaboration avec Cosworth, associé à deux moteurs électriques sur l’essieu avant et un moteur électrique sur l’essieu arrière. Il s’agit là d’une performance extraordinaire, rendue possible grâce à l’utilisation de matériaux et de technologies de pointe, puisque le moteur thermique ne pèse que 252 kg.
Les moteurs électriques, offrant une puissance de 800 ch, sont alimentés par une batterie 800V de 25kWh logée dans le tunnel central et derrière les passagers. Celle-ci permet à la Tourbillon d’effectuer un peu plus de 60 km en mode « full » électrique.
La Tourbillon est conçu autour d’un châssis et d’une structure de carrosserie totalement inédits. Construite à partir d’un composite carbone de nouvelle génération, la structure intègre de nombreuses innovations, comme l’intégration de la batterie ou encore un diffuseur arrière anti-collision. Les conduites d’air qui traversent l’avant font également partie intégrante de cette structure. À l’avant comme à l’arrière, le châssis reçoit des suspensions multibras forgées en aluminium.
Pour ralentir cette hypercar, équipée de pneus Michelin Pilot Cup Sport 2 de 285/35 R20 à l’avant et 345/30 R21 à l’arrière, des freins en carbone céramique sont associés à un système de freins électriques sur mesure, entièrement intégré au pédalier mobile et relié à la motorisation hybride par le biais d’un contrôleur développé par Bugatti.
Esthétiquement, l’idée directrice de la Tourbillon prend forme autour de quatre éléments inspirés de l’histoire de la marque : la calandre en fer à cheval, la ligne Bugatti, l’arête centrale et la combinaison bicolore. Mais si l’esthétique et les proportions marquent par leur beauté, il n’en demeure pas moins que chaque surface et chaque flux d’air ont été soigneusement étudiés pour équilibrer les forces qui s’exercent sur la Tourbillon, sachant que sa vitesse maximale est de 380 km/h, voir 445 km/h avec la Speed Key.
Outre l’aileron arrière, en position rentrée lors des pointes de vitesses et qui sert d’aérofrein pour améliorer la stabilité en phase de décélération, l’équilibre aérodynamique de la voiture est en grande partie dû au nouveau diffuseur qui entame sont ascension juste derrière l’habitacle, soit quasiment à la moitié du véhicule, assurant une stabilité parfaite à la Tourbillon.
Même si l’emblématique fer à cheval est au cœur de la philosophie esthétique de la Tourbillon, point de départ de toutes les lignes, les deux portières dièdres à commande électrique marque l’ouverture de manière spectaculaire. Permettant de pénétrer facilement dans le véhicule, elles peuvent être ouvertes et fermées de trois manières différentes, soit à partir de la clé, ou via le bouton d’ouverture se trouvant juste en dessous de la ligne Bugatti, ou celui de la console centrale.
Certain d’entre vous l’auront surement remarqué, Bugatti n’a pas poursuivit la tradition qui consisté à baptiser son nouveau modèle du nom de l’un de ses légendaires pilotes. En effet, Tourbillon tire son nom de l’invention horlogère d’un génie Suisse qui vivait en France en 1801. À la fois beau et complexe, un tourbillon horloger permet de contrecarrer les effets de la gravité terrestre afin de garantir la précision dans la mesure du temps. Et plus de 200 ans après son invention, le tourbillon est toujours considéré comme le summum de l’horlogerie.
Ainsi, la conception de l’intérieur a été guidée par ce sentiment d’intemporalité, imaginant la Tourbillon sur les pelouses des concours d’élégance, non seulement dans dix ans, mais aussi et surtout dans 100 ans. Pièce maîtresse, les instruments de bord conçus et fabriqués par des horlogers suisses. Composé de plus de 600 pièces, fabriqué en titane et intégrant des pierres précieuses telles que le saphir et le rubis, le tableau de bord est un véritable chef d’œuvre d’ingénierie, tout comme le volant à moyeu fixe.
La console centrale mêle verre de cristal et aluminium, révélant le fonctionnement complexe de l’ensemble des boutons et du levier de démarrage du moteur. La mise au point de ce verre a nécessité 13 étapes distinctes, afin de garantir sa parfaite transparence, son extrême résistance et une sécurité optimale en cas d’accident. Les pièces en aluminium sont anodisées et fraisées à partir d’un seul bloc de métal, tandis que les boutons moletés en aluminium trônent au cœur d’un mécanisme complexe pleinement visible sous le verre de cristal.
À l’instar de l’extérieur, chaque décision concernant l’intérieur a été prise dans un souci de performance ultime, sans aucun compromis sur la praticité ou le confort. Les sièges, par exemple, sont fixés à la monocoque pour être aussi légers et bas que possible. Et pour garantir une position de conduite confortable quelle que soit la taille du pilote, le pédalier peut être avancé et reculé au moyen d’une commande électrique. Quant au système audio, fini les haut-parleurs traditionnels, celui-ci fait appel à des excitateurs disposés dans l’ensemble du véhicule.
La Bugatti Tourbillon entre à présent dans sa phase d’essais, avec des prototypes déjà sur la route en prévision des premières livraisons en 2026. La production se limitera à 250 exemplaires dont le montage aura lieu dans l’Atelier Bugatti de Molsheim.