Récemment révélé au grand public par le concours Top Chef, où il a brillé par son audace, Baptiste Trudel officie aujourd’hui au restaurant Datsha, où il propose son actualisation de la scène gastronomique parisienne.
Si l’origine de son nom est russe, l’âme de Datsha est profondément parisienne. Son ancrage dans le bouillonnant quartier des Arts & Métiers de la capitale, évoque un sur meure des grands soirs. Lorsqu’on passe cette petite porte noire, sur l’illustre rue des Gravilliers, et qu’on pénètre dans cette enceinte à l’éclairage intime et à la fois étonnamment spacieuse et moderne, l’impression est forte, et nourrit le sentiment d’être arrivée à destination.
Le restaurant est aménagé sur plusieurs étages décloisonnées, tels des plateformes lumineuses qui se regardent, couronnées d’une grande verrière. Des briques de l’époque de l’empire Austro-Hongrois ornent les murs et les inserts de marbre qui enrichissent le parquet font directement écho aux tables déstructurées.
Les différents espaces et niveaux du restaurant donnent, pour la plupart, vue sur ce qui pourrait être le poumon de Datsha, sa cuisine !
Formé par Pierre Koffman et ayant notamment officié au Grand Vefour, avant de compléter son pédigrée par des expériences plus audacieuses et personnelles, le Chef Baptiste Trudel se distingue par une cuisine de caractère.
Il prend plaisir à se creuser les méninges pour apporter de la percussion. Son exigence et ses longues préparations se mettent au service d’une cuisine épicées, faites d’acidité, surprenante par ses associations terriblement bien ressentis, et subtile par ses nuances gustatives. Le tout pour une cuisine incisive et tranchée !
Sur sa carte, qui suit naturellement les saisons, on retrouve des artichauts qui côtoient la mimolette, une daurade qui rencontre des jalapenos, mais également un boudin noir qui vient tutoyer la sèche, les champignons avec une émulsion poulette. Adepte des inspirations terre-mer, il signe des surprenantes tripes de bœuf et moules avec une sauce laksa aux origines indonésiennes. En sorti de menu, la surprise nous vient d’un dessert au chocolat blanc roussi, orange sanguine, piment, chips de tapioca et émulsion de Spritz.
Pour accompagner au mieux le repas, on ne peut passer à côté de la carte des vins élaborée par le sommelier Benoît d’Onofrio, ancien de la cave de Belleville. Elle affiche une sélection d’exception en provenance de tout l’hexagone, mais aussi d’une grande partie de l’Europe.
Restaurant Datsha
57 rue des Gravilliers
75003 Paris