Voici la Code 11.59 by Audemars Piguet Ultra-Complication Universelle RD#4, la toute première montre-bracelet automatique ultra-compliqué de la manufacture au sein de la boîte Code 11.59 by Audemars Piguet.

Fidèle à l’héritage de la Maison en matière de grandes complications, cette superbe création est conçue afin d’offrir un confort et une simplicité d’usage inégalés. Elle concentre tout le savoir-faire de la manufacture dans son mouvement, le Calibre 1000 à remontage automatique, constitué de plus de 1 100 composants.

Celui-ci repose sur trois générations successives d’innovations de R&D totalisant 40 fonctions dont 23 complications, parmi lesquelles une Grande Sonnerie Supersonnerie, une Répétition Minutes, une Calendrier Perpétuel, un Chronographe Flyback à rattrapante et un Tourbillon Volant. Il aura fallu plus de sept ans aux ingénieurs, designers, horlogers et artisans pour donner vie à cette RD#4.

C’est en 2016 qu’est né le projet d’une montre-bracelet ultra-compliquée conçue pour le quotidien. Dépassant les usages, les équipes ont supprimé la frontière qui séparait le mouvement de la boîte en développant des correcteurs et couronnes-poussoirs permettant d’activer les multiples fonctions avec une grande aisance. Elles ont aussi intégré les trois dernières innovations de la Manufacture : la technologie Supersonnerie dévoilée en 2015 (RD#1), le Calendrier Perpétuel ultra-plat lancé en 2018 (RD#2) et l’oscillateur à grande amplitude intégré pour la première fois sur la Royal Oak Tourbillon Volant Extra-Plat Automatique en 2022.

Après sept année de développement, le Calibre 1000 voit le jour. Si sa boîte préserve les codes stylistiques de la collection, ses proportions ont été légèrement ajustées pour accueillir ce mouvement ultra-compliqué. La nouvelle boîte mesure 42 mm de diamètre pour seulement 15,55 mm d’épaisseur. Quant au mouvement, il ne mesure que 34,3 mm de diamètre pour 8,75 mm d’épaisseur. Une prouesse !

Discrets mais dimensionnés à la juste mesure pour être actionnés d’un doigt, les poussoirs prennent place sur la gauche de la boîte. Le premier, en haut, enclenche la répétition minutes. Les deux suivants permettent respectivement de corriger les indications de Lune et de date, grâce à un ingénieux système qui permet de se dispenser des habituels outils.

Sur le côté droit de la boîte, trois couronnes avec poussoir intégré permettent de remonter la montre, de régler l’heure et la date, et de choisir son mode de sonnerie : Grande Sonnerie, Petite Sonnerie ou silence. Le chronographe flyback peut quant à lui être déclenché et arrêté par la supercouronne à 2 heures, et remis à zéro avec l’autre supercouronne à 4 heures. Cette dernière ajuste également le mois en cours, synchronisé avec l’année. Autant le dire tout de suite, cette supercouronne est l’une des innovations qui améliorent le principe de correction.

Alors que le poussoir permet de commander le mécanisme de remise à zéro du chronographe flyback, la couronne permet quant à elle la correction du mois en avant comme en arrière. Elle est également dotée d’un mécanisme qui lui permet de revenir instantanément à sa position initiale après avoir été tournée dans un sens ou dans l’autre. Mais ce qui paraît ici simple à l’usage est en réalité le fruit d’un développement technique de haut niveau ! En effet, un dispositif logé simultanément dans la couronne et le mouvement, doublé de sécurités très élaborées empêchent toute mauvaise manipulation. Enfin, des pictogrammes ont été apposés sur chaque couronne et poussoir afin d’en indiquer clairement la fonction au propriétaire.

Pour que puissance acoustique rime avec beauté, les ingénieurs et horlogers Audemars-Piguet ont repoussé les limites de la construction de la Supersonnerie afin de révéler la beauté de son mécanisme, habituellement caché côté fond par le système de chambre de résonance. Pour que la mécanique ultra-compliquée du Calibre 1000 devienne visible, ils ont conçu un système à double fond qui comprend un premier fond « secret » extra-fin, puis une table d’harmonie de seulement 0,6 mm d’épaisseur, entièrement réalisée en saphir et sur laquelle les timbres sont fixés. La réalisation de ce système a exigé à lui seul trois ans de développement.

Le fond « secret » comporte plusieurs ouvertures latérales de manière à ce que l’air puisse s’échapper et que le son soit amplifié lorsque la montre est portée au poignet. Évidé, il est fait du minimum de matière afin de préserver la finesse générale de la boîte. Ce fond peut être pivoté à l’aide de discrets leviers nichés côté fond, sous la couronne à 3 heures, révélant alors l’intimité du mécanisme de rattrapante et de la masse oscillante en platine.

Les différents affichages du calendrier perpétuel combinent lisibilité et esthétique raffinée. Ses indications ont été différenciées de celles des compteurs de chronographe et agencées symétriquement sur un axe vertical. En complément du jour, de la grande date et du mois respectivement positionnés à 9 heures, 12 heures et 3 heures, l’année est indiquée par un guichet à deux chiffres à 4 heures, un système qui remplace l’affichage plus traditionnel de l’année bissextile. Synchronisée avec le mois, l’année change automatiquement à chaque fois que la roue des mois passe de décembre à janvier. Le calendrier perpétuel semi-grégorien avance alors le jour, la date et l’année en prenant en compte de lui-même le nombre de jours par mois, années bissextiles comprises, de même que la correction exigée tous les 100 ans dans les calendriers perpétuels grégoriens traditionnels.

Enfin, cette montre-bracelet est dotée d’un nouveau procédé à saut instantané d’affichage de la Lune astronomique au rendu plus réaliste. Grâce à deux disques rassemblant chacun six représentations distinctes de la Lune, l’image ainsi restituée est d’une grande fidélité, notamment avec les étapes croissantes et décroissantes qui séparent la Nouvelle Lune de la Plaine Lune telle qu’elle orbite autour de la Terre en une moyenne de 29,53 jours. Cette représentation ne devra être corrigée qu’une fois tous les 122 ans.

Audemars Piguet a conçu un Chronographe flyback à rattrapante très moderne, associant prestance et simplicité d’usage. Le chronographe à retour en vol (flyback) permet de remettre à zéro et relancer la mesure du temps sans devoir préalablement la stopper. La fonction rattrapante permet quant à elle la mesure de temps intermédiaires, grâce à l’ajout d’une deuxième aiguille centrale qui peut être arrêtée indépendamment de celle du chronographe lorsque le poussoir associé est actionné. Ces deux fonctions peuvent être enclenchés par les trois poussoirs coaxiaux des couronnes situés sur la partie droite de la boîte.

D’autre part, la Code 11.59 by Audemars Piguet Ultra-Complication Universelle RD#4 est dotée d’un embrayage pivotant dédié qui empêche les aiguilles centrales du chronographe de chevroter lorsqu’il est enclencher. Enfin, pour offrir une meilleure lisibilité des indications du chronographe, les compteurs des heures et minutes ont été élargis et subtilement excentrés de l’axe 3 heures / 9 heures pour mieux dégager la cage du tourbillon volant à 6 heures.

Le tourbillon volant, justement… Celui-ci effectue une révolution complète en une minute, compensant ainsi les effets de la gravité sur la précision de la montre. Dans sa cadence, la cage dévoile un oscillateur à grande amplitude. Afin d’éviter que la montre ne s’arrête lorsque toutes ses fonctions sont en marche, la géométrie de l’échappement a été repensée pour accroître l’amplitude du balancier. Cette solution a aussi nécessité d’augmenter l’énergie du mouvement, tout en conservant la fréquence de 21600 alternances/heure afin de mettre en valeur la beauté du tourbillon visible côté cadran.

Les aiguilles, le chronographe et le calendrier sont donc animés par un barillet principal plus grand, alors que les différentes sonneries relèvent d’un barillet qui leur est dédié. Plus puissant, ce dispositif offre à la montre 60 heures de réserve de marche lorsqu’elle n’est pas portée, selon les fonctions enclenchées.

En 2023, la Manufacture propose quatre variations pour ce modèle. Elles sont proposées sur un bracelet alligator complété d’un second bracelet texturé en caoutchouc noir avec doublure en cuir de veau.

Crédits photos : Avec l’aimable autorisation d’Audemars Piguet