En dévoilant la F80, Ferrari écrit un nouveau chapitre de son histoire ! Produite en édition limitée à 799 exemplaires, pas de doute que cette nouvelle supercar rejoindra la GTO, la F40 et la LaFerrari au panthéon des icônes de Maranello.
La F80 incarne le summum de la technologie actuelle pour un véhicule thermique et intègre toutes les solutions les plus avancées, y compris la technologie hybride de dernière génération pour le groupe motopropulseur. Celui-ci, un V6 de trois litres à 120°, développe la bagatelle de 900 ch, à laquelle l’essieu avant électrique et le moteur arrière du système hybride ajoutent 300 ch supplémentaires.
Pour la première fois sur une Ferrari, le groupe motopropulseur est complété par l’introduction de la technologie e-turbo. Celle-ci permet d’obtenir une puissance spécifique assez extraordinaire et un temps de réponse instantanée à bas régime grâce à un moteur électrique installé entre la turbine et le compresseur de chaque turbo.
Outre cette technologie issue directement de la Formule 1, un gros travail a été réalisé par les ingénieurs de Maranello sur de nombreuses pièces du moteur thermique : injecteurs, profils des arbres à cames d’admission et d’échappement, collecteur d’admission et d’échappement, ligne d’échappement, vilebrequin, bielles et pistons…
D’autre part, pour abaisser le centre de gravité de la voiture, le moteur a été installé aussi près que possible du fond plat. Par conséquent, aucun des composants situés au fond du carter ne se trouve à plus de 100 mm sous l’axe du vilebrequin. Un gros travail sur le poids des composants moteur a aussi été réalisé, avec notamment l’utilisation du titane pour de nombreuses pièces et sur la visserie.
Côté hybridation, les moteurs électriques utilisés pour la F80 sont les premiers développés, fabriqués et testés entièrement par Ferrari à Maranello. Leur conception, deux sur l’essieu avant et un à l’arrière de la voiture, s’inspire directement de l’expérience du constructeur italien en matière de course automobile. De plus, l’utilisation d’un convertisseur CC/CC permet d’utiliser un seul composant pour gérer simultanément trois tensions différentes : 800 V, 48 V et 12 V.
En utilisant le courant continu produit par la batterie haute tension à 800 V, le convertisseur Ferrari génère un courant continu de 48 V pour alimenter les systèmes de suspension active et d’e-turbo, et un courant continu à 12 V pour alimenter les unités de commande électroniques et tous les autres accessoires électriques du véhicule. En utilisant ce système, plus besoin d’une batterie de 48 V, ce qui a permis de gagner du poids et simplifier l’agencement du système électrique. Cœur du système, la batterie haute tension comprend 204 cellules connectées en série et subdivisées en 3 modules, pour une capacité totale de 2,3 kWh et une puissance maximale de 242 kW.
La F80 dispose de performances aérodynamiques encore jamais atteint sur une Ferrari de route, comme en témoignent les 1 050 kg d’appui générer à 250 km/h. L’avant a été inspiré par des concepts aérodynamiques utilisés dans le Championnat du Monde d’endurance notamment. Les performances aérodynamiques de la zone arrière sont le résultat de l’action combinée de l’aileron et du diffuseur. Quant à la géométrie du châssis, elle contribue à créer un effet d’étanchéité aérodynamique autour du soubassement en formant un conduit qui capture le flux d’air.
Ceci étant, l’aileron actif est l’élément aérodynamique le plus distinctif de la F80. Le système qui actionne l’aileron arrière ajuste non seulement sa hauteur, mais contrôle également l’angle d’attaque de manière continue et dynamique, pour une déportance et une traînée modulables avec précision. Dans la configuration High Downforce, utilisée au freinage, dans les virages et dans les courbes, l’aileron prend un angle de 11 ° par rapport à la direction du flux d’air pour générer plus de 180 kg d’appui à 250 km/h.
Le système de freinage introduit une autre innovation importante : la technologie CCM-R Plus, développée en collaboration avec Brembo. Cette technologie utilise des fibres de carbone plus longues pour améliorer la résistance mécanique et la conductivité thermique des disques de frein. Les surfaces de freinage sont recouvertes d’un couche de carbure de silicium, offrant une incroyable résistance à l’usure, tout en réduisant les temps de rodage.
Côté liaison au sol, deux choix de pneus, avec les variantes Pilot Sport Cup2 et Pilot Sport Cup2R, sont proposés dans les dimensions 285/30 R20 et 345/30 R21. Des pneus développés avec Michelin pour la F80.
Entièrement nouvelle, la carrosserie de la F80 est fabriquée à partir de fibre de carbone pré-imprégnée et durcie en four autoclave. Le capot avant comporte un S-Duct composé d’un élément fixe reliant les deux ailes avant. Comme sur la LaFerrari, les portes papillon sont dotées d’un mécanisme de charnière à double axe de rotation leur permettant de s’ouvrir verticalement. Les proportions compactes de l’habitacle s’inspire d’un cockpit de monoplace. Tout en étant confortable, le siège passager est si bien intégré qu’il disparaît presque de la vue et un décalage longitudinal des deux occupants a permis de reculer celui-ci par rapport au siège conducteur.
Enfin, la F80 est également équipée d’un nouveau volant développé spécifiquement pour elle, et qui fera son apparition sur les futurs modèles routiers du cheval cabré. Légèrement plus petit que son prédécesseur et doté de bords aplatis en haut et en bas, il présente un bossage plus petit, ce qui améliore la visibilité et accentue la sensation de sportivité. On remarquera que les boutons physiques sur les branches droite et gauche du volant font ici leur retour.