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Vacheron Constantin Les cabinotiers Dual Moon – Grande Complication

29 mars 2023 - Proposé par James C - Temps de lecture : 8 minutes

Vacheron Constantin Les cabinotiers Dual Moon – Grande Complication

Véritable merveille signée Vacheron Constantin, Les Cabinotiers Dual Moon – Grande Complication est une montre double face à exemplaire unique, intégrant le nouveau calibre manufacture 2755 TMRCCQP à remontage manuel et ses 11 complications, dont une répétition minutes, un calendrier perpétuel, une phase de lune de précision et une carte céleste.

À l’origine de cette superbe montre, l’idée de rendre hommage à la Lune sous une forme originale. Souvent relégué au second plan, l’affichage des lunaisons prend ici place au centre de cette pièce, affirmant sa présence saisissante tant par son code couleur que par sa dimension. Comme il était également question d’offrir une vision du satellite de la Terre tel qu’il apparaît dans les hémisphères Nord et Sud, l’indication centrale des phases de lune se caractérise donc par un double affichage.

Toute l’ingéniosité de Vacheron Constantin dans la mise en scène de l’art horloger s’exprime avec style et élégance sur cette montre double face. D’une grande complexité, elle se distingue par la lisibilité de ses fonctions horaires et astronomiques.

Recto : un spectacle saisissant

Au recto de la montre, c’est la représentation des lunaisons dans les deux hémisphères sur un disque coaxial aux aiguilles centrales qui attire l’œil. Ce disque en forme de dôme étoilé, dont la couleur bleu profond tranche radicalement avec la teinte argentée du cadran, effectue une rotation complète en 59 jours, 12 heures et 45 minutes. Il s’agit du tempo donné aux lunes dites astronomiques, qui respectent scrupuleusement la durée des mois synodiques avec un écart de marche de seulement 24 heures tous les 122 ans et 16 jours.

L’âge de la Lune est quant à lui indiqué en périphérie sur une graduation allant de 1 à 291⁄2. Sur ce dôme en titane aux lunes rhodiées sur fond de ciel bleu, la minutie du détail, orchestrée en 9 étapes et près de 56 heures de travail, est une originalité supplémentaire. La surface accidentée de la lune, comme la brillance des minuscules étoiles ont été obtenues par diamantage, un procédé d’usinage dans la masse permettant de donner un relief facetté à la matière qui brille ou scintille différemment selon l’angle d’incidence de la lumière.

L’affichage des heures et minutes du temps civil moyen avec les lunaisons a été légèrement décentré vers le haut afin de permettre une intégration harmonieuse des indications calendaires. En lieu et place des traditionnels cadrans à aiguilles servant aux indications du quantième perpétuel, les Maîtres horlogers ont opté pour des disques rotatifs. Cette solution, retenue pour un mécanisme qui suit les particularités du calendrier grégorien sans correction nécessaire avant 2100, est certes plus complexe au niveau technique mais offre davantage de souplesse dans l’agencement des indications pour un meilleur confort de lecture.

L’affichage semi-instantané du jour et celui, instantané, du mois comme de l’année apparaissent dans des guichets, comme celui de la date. Ici aussi, cet affichage positionné en périphérie supérieure du cadran se fait dans un guichet semi-circulaire, par aiguille rétrograde. Le dôme en saphir, sous lequel tourne les disques des phases de lune, est doté de deux masques dont l’apparence fumée est obtenue par métallisation. Il est maintenu par une bague en laiton galbée, elle-même satinée soleil avec vernis de finition opalin, qui reçoit enfin les index des heures en or gris.

Verso : une dimension cosmique

La construction de la face arrière est également multipartite dans un souci de clarté et de sobriété des différents affichages. Afin de donner priorité aux phases de lune au recto de la montre, l’ouverture sur le régulateur à tourbillon a été placée au dos.

La construction du cadran au verso répond également à la volonté de réaliser une montre astronomique avec affichage de l’heure sidérale et des constellations sur fond d’horizon céleste. Rendant hommage à la Lune, cette pièce se devait d’intégrer la notion du temps sidéral, utilisé par les astronomes pour calculer le méridien des astres. En prenant comme point de référence une étoile fixe de la voûte céleste, le temps que met la Terre à effectuer un tour complet de 360°, ou jour sidéral, est d’exactement de 23 heures, 56 minutes et 4 secondes. Comme la Terre effectue à la fois une rotation sur elle-même et une révolution autour du soleil, il lui faut en effet environ quatre minutes de moins qu’un jour civil pour retrouver son point d’origine par rapport à l’étoile donnée.

Un cadran fixe, porteur d’une pastille bleue représentant l’horizon céleste, se positionne ainsi en-dessous d’une glace saphir mobile, gravée des constellations, avec marquage en périphérie des mois et des jours de cinq en cinq. En effectuant une rotation complète selon l’heure sidérale, ce disque mobile donne la position exacte des constellations, délimitée par l’horizon céleste, à l’heure où l’on consulte sa montre en la pointant en direction du Nord. La lecture de l’heure sidérale se fait quant à elle dans le sens anti-horaire, en face de la date du jour, sur la bague extérieure fixe bleue et gradué 24 heures avec les points cardinaux.

Cette pièce qui compte onze complications parmi les plus nobles de l’art horloger, agencées avec beaucoup d’élégance, ne pouvait se concevoir sans faire de ce modèle une montre musicale intégrant une répétition minutes. Pour réaliser ce système de sonnerie particulièrement complexe, les Maîtres horlogers de Vacheron Constantin se sont inspirés du modèle Tour de l’Île, montre anniversaire double face réalisée pour les 250 ans de la Maison. Ce système permet de rythmer parfaitement la durée des séquences musicales afin d’obtenir une sonorité distincte des notes jouées pour les heures, les quarts et les minutes, par la frappe des marteaux sur les deux timbres circulaires. Particularité supplémentaire, les timbres de cette répétition ont été légèrement ovalisés pour éviter qu’ils chevauchent le tourbillon, sans altérer leur sonorité cristalline.

Pour animer l’ensemble de ces fonctions, c’est la base du calibre manufacture 2755 qui a été choisi. Doté d’une réserve de marche de 58 heures, le calibre 2755 TMRCCQP renferme pas moins de 774 composants. Cerclé, anglé main avec décors Côtes de Genève sur les ponts arrière et terminé poli-bloqué sur les marteaux et la barette de régulateur de sonnerie, ce mouvement manufacture à fait l’objet de soins méticuleux au niveau des finitions. Enfin, pour une meilleure osmose avec le boîtier de 46 mm de diamètre en or gris, il a également été entièrement rhodié.

Crédits photos : Courtesy of Vacheron Constantin

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